Médias traditionnels et réseaux sociaux : questions de confiance et de perception du monde
2019 /
Journalisme,
Publics
Mots-clés:
Journalisme,
Médias en ligne,
Médias sociaux
Les changements dans les habitudes d’information des citoyens ont été amplement documentés, et le Centre d’études sur les médias continue d’ailleurs de s’y intéresser. En parallèle, diverses enquêtes à travers le monde ont aussi permis de constater une érosion de la confiance envers les médias et les journalistes. Le Québec n’échappe pas à ce phénomène global. La haine des médias n’est certes pas ici ce qu’elle est ailleurs, mais les attaques ne sont plus rares. La polarisation grandissante de l’opinion a aussi été documentée, chacun s’enfermant dans sa bulle médiatique, pour y conforter sa perception du monde.
Comment expliquer la chute de la confiance observée, son origine, ses ancrages ? Comment la société et les valeurs ont-elles évolué pour qu’on en arrive là ? Sait-on qui est journaliste et qui ne l’est pas ? Distingue-t-on les journalistes des chroniqueurs et autres personnalités médiatiques qui elles-mêmes ne se revendiquent pas nécessairement du journalisme ?
Après un bilan des travaux existants sur les changements en cours et sur la confiance envers les médias, nous avons tenu notre propre enquête (sous forme de sondage) afin d’expliquer cette baisse de confiance et d’observer les liens entre les sources d’information (y compris bien entendu les réseaux sociaux), la perception du monde et l’attitude vis-à-vis de divers sujets d’actualité.
Peut-on par exemple lier les perceptions des uns et des autres au menu d’information de chacun, aux sources privilégiées ? Cherche-t-on les opinions qui s’apparentent aux siennes ? Se dirige-t-on, comme certains le craignent, vers un système à deux vitesses, où une partie de la population serait majoritairement en contact avec des informations non vérifiées ou trompeuses ?
Cette enquête pourra permettre, selon des méthodes à préciser, de pousser plus loin la réflexion sur des changements qui n’ont pas fini de perturber le monde de l’informer, et, de façon plus générale, le vivre-ensemble.